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Kendo blog

17 juin 2005

Eureka

Non, je n'ai pas arrêté le kendo pendant... fichtre, plus d'un mois.
Seulement les mises à jour de ce blog, c'est mal je sais.
Bref, quoi de neuf dans mon kendo depuis tout ce temps ?
Un truc important, pour une fois.
Il y a quelques semaines de ça, j'ai enfin compris ce qui clochait dans mon kikentai (enfin, un des trucs qui clochaient). Il y avait un truc qui m'embêtait, mes coupes n'étaient jamais ippon ou presque (ce qui est un handicap très gênant en shiai entre autres, on s'en doute), et impossible de comprendre ce qui n'allait pas.
Or donc, un beau jour, enfin un vendredi soir comme les autres ou presque, notre sensei n'ayant pas pu être présent pour assurer le cours c'est Rémi qui a pris les choses en main avec l'aide des quelques plus ou moins anciens présents. Et nous avons donc retravaillé les kihon, ce qui ne fait jamais de mal.
Sur sankyodo, pas de problème particulier (enfin, rien que je n'aie noté) pour moi.
Par contre, sur ikkyodo, catastrophe ; enfin presque. J'avais toujours un léger temps de décalage entre le mouvement du sabre et le déplacement. Systématiquement. Ou presque.
Et c'est là que j'ai compris, en décomposant le geste pour analyser ; je me suis rendu compte, en le faisant lentement, que je bougeais systématiquement les mains avant le corps si je n'y faisais pas attention.
Révélation : c'était donc ça !
C'est pourtant quelque chose que je sais, l'unité du déplacement et de la coupe, mais entre comprendre et faire, il y a une marge ; et comme mon défaut était devenu assez ténu pour être difficilement perceptible par moi-même, je n'y avais pas prêté attention jusque là.
C'était pourtant si simple (si l'on peut dire)...
J'ai donc passé le reste de la séance à faire particulièrement attention à ça (et depuis j'essaie de continuer, jusqu'à ce que je me débarasse de ce satané défaut), et miracle, tout allait beaucoup mieux quand j'y prenais garde.
Je me souviens avoir mis quelques men que j'ai sentis différents, ça se rapprochait enfin de quelque chose de plus ippon. Y'a plus qu'à continuer à travailler pour que de quelques-uns, le pourcentage augmente jusqu'à ce que la totalité de mes coupes soient correctes ; y'a plus qu'à...
Bref, quand vous ne comprenez pas ce qui ne va pas dans votre kendo, faites des kihon.

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21 mai 2005

Shiai et arbitrage

Mardi 17 mai 2005

C'était un cours un peu spécial : pour une fois, nous avons installé un shiaijo au beau milieu du dojo, ce qui prenait une bonne partie de la place, surtout avec la table d'arbitrage en plus.
Le cours était destiné à familiariser un peu les débutants avec les règles de compétition en particulier ; les plus anciens ont pu pratiquer un peu l'arbitrage, et nous avons pu pratiquer un peu le shiai et observer un peu les anciens arbitrer en profitant de nombreuses explications sur divers points de règles et d'étiquette.
Un shiaijo est soit carré soit rectangulaire, avec des dimensions de 9m à 11m. Une croix se trouve au centre, et deux lignes (50cm chacune) situées de part et d'autre de la croix, à environ 1m50, signalent la limite à laquelle doivent se placer les combattants. Il faut laisser de l'espace autour de l'aire de combat pour que les arbitres puissent toujours se placer de la meilleure manière possible pour observer les combattants.

Les 3 arbitres (le principal et les deux adjoints) rentrent sur le shiaijo en file indienne, l'arbitre principal en tête, saluent le shomen, puis se placent.
L'arbitre principal dispose d'une moitié de l'aire, les adjoints d'un quart chacun ; lorsque les combattants se déplacent lors du combat, les arbitres doivent toujours, dans la mesure du possible, conserver ce triangle en restant plus ou moins dans les aires imparties, tout en se plaçant de manière à pouvoir voir correctement les actions des combattants (donc, au moins un arbitre de chaque côté des combattants, pour pouvoir voir le kote droit des deux adversaires).

Les combattants rentrent sur le shiaijo en faisant un pas, se saluent, puis viennent se placer juste derrière leur ligne au milieu en sonkyo après trois pas (comme pour le salut habituel).
Le shiai commence sur l'ordre de l'arbitre principal : hajime !

A la table d'arbitrage, une personne s'occupe du chronomètre, l'arrêtant lorsque un arbitre interrompt le combat, le redémarrant dès la reprise. Il lève son petit drapeau jaune en signalant la fin du temps lorsque celui-ci est écoulé, et l'arbitre principal interrompt alors le combat, s'il ne s'est pas terminé avant (deux ippon pour l'un des combattants).
Une autre personne s'occupe de marquer les points sur un tableau (sauf que là, on n'en avait pas), et quelqu'un d'autre relève les scores sur une feuille pour enregistrer les résultats.
La feuille de score est un tableau à double entrée pour les poules ; on écrit les points marqués par un combattant dans la case correspondant à son combat, sur la ligne (et non la colonne) où est écrit son nom.

Le premier combattant appelé est toujours rouge, son adversaire est blanc (il s'agit, bien évidemment, de la couleur des rubans qu'ils portent dans le dos : ceux-ci sont accrochés au croisement des cordons du do, en passant les deux extrémités dans une boucle faite avec la partie centrale du ruban).
Pour des poules de 3, l'ordre est le suivant : 1 contre 2, 1 contre 3, 2 contre 3 (le numéro 2 a donc de la chance, il peut reprendre son souffle entre les deux combats).

Lorsque un des combattants marque un ippon (kikentai net, partie valable de coupe sur la partie valable de réception, zanshin après la coupe), les arbitres lèvent le drapeau corespondant à sa couleur.
Si un arbitre estime qu'il n'y a pas ippon lorsqu'un des autres arbitres lève son drapeau pour un combattant, il agite ses drapeaux en bas en les croisant (le rouge toujours devant le blanc). Si deux arbitres lèvent leur drapeau pour un combattant, le point est accordé, l'arbitre principal interrompt le combat, et annonce le point.
Le combat reprend pour un deuxième point sur l'ordre nihonme ! de l'arbitre principal.
Si un combattant marque deux points de suite, le combat est terminé, si son adversaire en marque un avant, une troisième manche se déroule après l'interruption comme précédemment, sur l'ordre shobu ! de l'arbitre.
Lorsque un combattant a marqué deux points, le combat est terminé ; l'arbitre principal annonce shobu ari après l'annonce du point, les combattants rengainent en sonkyo, se relèvent et reculent de 5 pas, se saluent et sortent du shiaijo. Ils vont ensuite se saluer en dehors, pour se remercier du combat.

Une pénalité est donnée à un combattant dans les cas suivants  :
- perte de son shinai
- sortie de l'aire de combat (au moins un pied dehors - pas seulement posé sur la ligne)
- comportement fautif  (poussée excessive de l'adversaire pour le faire sortir, etc.)
L'arbitre principal interrompt alors le combat, et réunit ses deux drapeaux dans une main, s'approche du combattant pénalisé et lui annonce hansoku ikkai !
Ce dernier fait signe qu'il a compris, et le combat peut reprendre.
La pénalité est signalée par un triangle dans la case du combattant sur les tableaux ; si un combattant reçoit deux pénalités, à la deuxième (hansoku nikai) un ippon ari est accordé à son adversaire (qui gagne donc un point).

Les arbitres peuvent interrompre le combat pour diverses raisons, hors du marquage d'un point ou d'une sortie du shiaijo, par exemple pour séparer deux combattants restant trop longtemps en tsuba zeriai ; si un des combattants tient mal son shinai (la tsuru n'est pas en haut), l'arbitre s'approche, remet l'arme dans la bonne position, et le combat reprend après l'interruption (l'avertissement n'est en général donné qu'une fois - ensuite, tant pis pour vous si aucune de vos coupes n'est valable). Le combat est évidemment interrompu en cas de blessure ou accident.

Lorsqu'il y a un doute sur l'accord d'un point ou autre, les arbitres interrompent le combat et annoncent gogi : les combattants se retirent jusqu'à leur bord du shiaijo après avoir rengainé, et attendent en sonkyo ou seiza pendant que les arbitres se réunissent au centre et délibèrent.
Ils annoncent ensuite leur décision (hantei) après que les combattants se soient remis en garde au centre (il s'agit dans tous les cas, lorsqu'on se remet au centre, de la garde moyenne chudan comme d'habitude).

L'arbitrage c'est assez compliqué, et il y a beaucoup, beaucoup de petits détails de règlement pour les tenues (par exemple, les arbitres portent un pantalon gris, une veste bleu foncé, une chemise blanche, une cravate bordeau, et des chaussettes bleues si possibles, le tout uni, ou leur keikogo et leur hakama - non, la couleur des sous-vêtements autres que les chaussettes n'est pas spécifiée...), les dimensions de l'aire de combat, le matériel, etc. Tout est très codifé, et j'ai pu faire des erreurs dans ce résumé...
Donc voilà le règlement officiel du CNK où l'on peut apprendre toutes sortes de détails plus ou moins drôles (saviez-vous qu'on a le droit de frapper son adversaire immédiatement après qu'il soit tombé si ça arrive, et qu'on peut ainsi mettre un ippon ? Enfin, sans abuser évidemment, il ne s'agit pas de lui faire mal exprès non plus, c'est interdit ça aussi, heureusement).

Et maintenant, comme c'était très ennuyeux, quelques photos. Comme je ne combattais pas tout le temps, j'ai pu en profiter un peu pour m'amuser avec mon numérique.

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On voit ici deux combattants et les arbitres en position au début d'un combat, et quelques spectateurs (à propos, ces derniers sont censés s'abstenir de jouer les supporters de stade de foot pendant un combat : pas de "vas-y, mors y l'oeil" ou insultes à l'adversaire de votre combattant favori, hein...).

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Les membres des équipes et les arbitres effectuent le salut shomen lors du dernier combat (qui était donc par équipes, logique !) ; la photo est un peu sombre, mais j'ai encore du mal avec les réglages de l'appareil.

C'est tout pour cette fois.
En bref, l'arbitrage c'est compliqué, mais c'est intéressant. Si si, ne faites pas cette tête - celle des débutants quand Thierry leur expliquait le marquage des points dans le tableau valait le détour ; j'imagine que j'avais probablement le même air effaré lorsqu'on m'a présenté tout ça pour la première fois aussi, mais en fait on s'habitue, et on apprend petit à petit... On devrait faire des cours spéciaux comme celui-ci un peu plus souvent, ça permet de se familiariser avec la compétition, et de s'entraîner un peu au shiai, qui a des particularités qui font qu'il est utile de s'y habituer.

Je posterai le résumé du cours de vendredi et de la compétition et du stage de ce week-end plus tard ; servir de cobaye aux apprentis arbitres pendant toute une après-midi, c'est fatigant, et demain il y a la compétition, alors j'ai intérêt à me reposer.
Si je suis aussi performante que d'habitude en compétition, je devrais avoir l'occasion de prendre beaucoup de photos (hahaha...), comme ça il y en aura peut-être un peu plus de potables...

14 mai 2005

Oh non, encore elle...

Vendredi 13 mai 2005

Hé oui, comme je le craignais, j'ai encore du faire subir à mes pauvres petits camarades une tentative d'entraînement ; heureusement je n'étais pas seule cette fois, Camille (1er kyu aussi), Yumiko (1er dan, mais la dernière fois elle n'a pas voulu s'y coller), et Catherine (2e dan, c'est la fête !) ont participé à la bonne marche de cet entraînement, qui s'est donc fait en collaboration, en quelque sorte, une sorte de cours à euh... beaucoup de mains.

Par ailleurs, il y avait cours mardi, mais partiels obligent, je n'ai pas eu le temps de faire un résumé... On a encore travaillé ikki men, c'était rigolo ; d'ailleurs je n'y arrive pas trop mal à ce qu'on m'a dit, ça fait plaisir, mais comme je disais, il faudrait déjà que j'apprenne à aller en avant plutôt qu'en arrière... Enfin, c'est toujours ça de pris.

Bon, cette disgression mise à part...
Aujourd'hui, échauffement classique sur un peu plus d'un quart d'heure : quelques tours de salle en courant, puis on passe en pas glissé jambe droite devant, puis jambe gauche, on alterne plusieurs fois ; ciseaux des bras en marchant, horizontaux puis verticaux ; on s'arrête, on se met en cercle, et on étire la jambe arrière en fente avant, un pied puis l'autre ; rotations des chevilles ; quelques flexions des genoux, on étire un peu le dos ; rotations des hanches, puis de la nuque.
On prend ensuite son boken, pour faire quelques jogeburi en pensant bien à faire des gestes amples, le haut du corps détendu, sans crisper les épaules pour bien monter le sabre et le descendre jusqu'en bas, sans se pencher, le regard toujours au loin devant (ne pas suivre la pointe du sabre des yeux).
Dans la même idée, on passe à nanameburi, avant-arrière comme pour le précédent, puis suburi (donc à hauteur de men cette fois).

L'échauffement fini, après le salut, on passe à une série de kihon au boken (avec quelques cafouillages ; je me suis aperçue après avoir fait faire une série que je ne l'avais pas fait faire dans les deux rôles, c'est bête... à trop se concentrer sur des détails, on oublie le principal).
Série classique : shomen, hidari men, migi men, kote, do, tsuki.
D'abord en sankyodo : on prend bien garde, après avoir armé, de ne pas laisser tomber le sabre en arrière en "prenant de l'élan" avant de le relancer devant. Il est déjà armé, il suffit de l'abattre, tchac !
En ikkyodo ensuite, en faisant attention cette fois à ne pas saccader le mouvement : armer et couper doivent former un seul et même mouvement fluide, sans temps mort sur l'armer.

Après plusieurs séries de tout ça, nous sommes passés aux kata. Je pensais faire les 5 premiers, mais nous nous sommes concentrés sur les 3 premiers, ce qui n'est déjà pas si mal (surtout quand on connaît la difficulté du 3e).
On commence par le premier (logique...) ; je montre avec Camille quelques fois, avec quelques petites explications. Heureusement, la plupart des présents le connaissent relativement bien. Tout le monde travaille, les anciens apportent quelques corrections ici et là de temps en temps.
Quelques erreurs à ne pas faire fréquemment trouvées, en vrac :
- sur jodan, faire attention à ne pas laisser sa pointe tomber vers l'arrière : la main gauche doit toujours être plus basse que la main droite.
- quand uchidachi attaque men, ne pas faire un petit geste, mais vraiment y aller franchement en grande amplitude, bien jusqu'en bas ; si shidachi ne bouge pas, on retrouve deux moitiés symétriques (c'est difficile avec un boken, je vous l'accorde).
- comme pour le kihon, lorsqu'on attaque à partir de jodan, on prend bien garde à abattre le sabre directement, et non à prendre de l'élan en laissant tomber la pointe derrière.
- shidachi doit vraiment esquiver l'attaque men de uchidachi : un grand pas vers l'arrière est nécessaire, sans oublier de bien monter les mains vers le haut en tirant sur les bras au maximum, comme pour piquer le ciel ; sinon, pan sur les doigts.
On passe ensuite au deuxième kata, plus facile, heureusement, que les autres ; ça nous reposera avant le troisième...
Celui-ci aussi est relativement bien connu des débutants, et assez facile à assimiler, tant qu'on n'oublie pas quelques points clés et autres détails :
- l'esquive de l'attaque kote d'uchidachi par shidachi doit, là encore, être complète : un pas en hiraki ashi, si je ne me trompe pas de nom - bref, on se déplace de façon suffisante sur le côté et en arrière en n'oubliant pas de modifier l'axe en positionnant le pied gauche en oblique et en alignant bien les hanches (ainsi, on garde le centre et l'adversaire le perd).
- dans l'esquive toujours, on pense bien à tirer les mains vers le bas et vers soi ; on ne les monte surtout pas.
- au début, on pense (comme en règle générale, en fait) bien à arriver pointe à pointe, en contact (sans exagérer - pas de croisement) ; une certaine pression doit exister, de façon naturelle, à cause de l'épaisseur du boken, et parce qu'on cherche à prendre le centre (inutile de pousser sur l'arme du partenaire).
Celui-ci étant relativement vite assimilé, on passe au troisième, et les ennuis commencent... Après plusieurs démonstrations, on détaille un peu quelques mouvements, notamment les blocages d'uchidachi, qui laissent à peu près tout le monde perplexe. Mais on finira par y arriver, si si. Allez, restons motivés.
Donc, quelques trucs auxquels faire attention, qui peuvent aider (ou pas), et autres détails :
- comme pour le deuxième, attention : gedan, ce n'est pas un casser de garde, les deux choses sont différentes ; lorsqu'on casse la garde, on cesse toute menace, on présente le flanc du sabre, ce qu'on ne fait surtout pas en gedan, qui est une garde.
- pour les blocages de tsuki que fait uchidachi, bien penser à passer sa lame sous celle du partenaire, et non pas par-dessus (sinon ça ne marche pas, on n'a pas le temps - heureusement qu'on a fini par me l'expliquer pendant le stage il n'y a pas longtemps, je me demandais toujours pourquoi j'avais tant de mal à faire ces satanés blocages, si tant est qu'on puisse appeler ça comme ça, vu qu'il s'agit plus de dévier la pointe que d'entraver la progression de l'adversaire).
- autre point souligné par le sensei lors du stage : le premier tsuki de shidachi s'effectue bien avec les mains, mais le deuxième est simplement une affirmation avec les hanches (pas de mouvement de mains) ; et à ce propos d'ailleurs, tsuki ne se fait pas en reculant les mains avant de les ré-avancer (inutile de prendre de l'élan), mais en envoyant directement les mains en avant, dans le prolongement de chudan (pas de mouvements inutiles, comme toujours).
Bref, voilà. Il y a encore des milliers de trucs à savoir, mais on fait ce qu'on peut, en ajoutant des éléments petit à petit. Quelques points généraux à ne pas oublier pour tous les kata, toutefois :
- c'est uchidachi qui dirige l'exercice : shidachi ne doit pas oublier d'attendre les départs d'uchidachi, et ne pas se précipiter et le devancer.
- ce n'est pas parce que c'est un kata qu'on peut se permettre d'oublier les positions et les déplacements fondamentaux, au contraire : il est hors de question de marcher, on reste en pas glissé, et pas de talons au sol !
- il paraît que dans la dernière mouture officielle, il faut maintenant dégaîner son boken comme si c'était un vrai sabre (ou presque) : dégager au moins les deux tiers de la lame, comme si on sortait l'arme du fourreau, au lieu de la mettre en position simplement comme avant (mais pas comme avant avant, où c'était différent, ni comme encore avant, où c'était comme ça je crois - le jour où ils en auront assez de changer, ils préviendront... Ceci dit, c'est peut-être bon signe : le kendo est un art martial qui reste vivant, puisqu'il change - sans exagérer non plus, j'espère).

Après tout ça, on n'avait guère plus le temps de mettre l'armure, donc sur la proposition de Catherine, on a fait une fin de cours typiquement japonaise : suburi.
20, puis 50, puis 100 d'affilée... D'ailleurs, comme on s'est trompés pour les 50 et qu'on en a fait 40 seulement, on a recommencé en en faisant bien le bon nombre cette fois... Pfou.
Bon, on reprenait notre respiration entre les séries quand même hein (exercice de respiration - trou de mémoire, me rappelle plus du nom).

Au final, encore une expérience enrichissante, même si ça faisait bizarre. C'est là qu'on admire l'aisance de nos professeurs expérimentés à improviser et adapter à chaque fois, le tout donnant un cours suivi et cohérent. Parce que là, ça flottait un peu ; mais bon dans l'ensemble, l'énergie et la concentration étaient bonnes, et apparement ils n'ont pas trouvé ça si mal.
Même quand on a une idée de ce qu'on veut faire, enchaîner le tout de façon fluide n'est pas évident. Enfin, je suppose que ça vient avec l'expérience. Il faut aussi (un défaut que j'ai malheureusement) faire attention lorsqu'on corrige à bien se concentrer sur quelques petites choses essentielles à la fois ; si on essaie de trop corriger de choses d'un coup, tout le monde s'embrouille... Bref, être perfectionniste c'est bien, mais il faut savoir doser la progression et savoir ce qu'on peut exiger au fur et à mesure, mettre les choses en place petit à petit.
C'est comme pour le kata tiens ; il y a plusieurs étapes à franchir, petit à petit (mais en même temps aussi ; il ne faut pas complètement négliger un point en se concentrant sur l'un avant de passer au suivant) à ce que j'en ai trouvé, du moins :
- d'abord, savoir le scénario ; le répéter jusqu'à le connaître parfaitement, et pouvoir réaliser les mouvements sans hésiter ou devoir réfléchir
- ensuite corriger les erreurs diverses de position, déplacement, mouvements, etc. dans l'ordre d'importance ; d'abord le principal, puis les détails (ne pas négliger les détails - ce sont les détails qui font la perfection !)
- l'intention doit toujours être présente, une fois débarassé des erreurs les plus grossières ; un kata se vit, ce n'est pas une succession de mouvements sans âme, dans le vide ; il faut trouver des rythmes
- finalement, on oublie le scénario pour vivre le kata : kata et geiko, même combat...
Un kata est un combat, plus encore même qu'un combat en armure avec un shinai ; il ne doit pas être différent d'un geiko ou d'un shiai, sinon en étant encore plus intense. Après tout, on retrouve là les origines du kendo, on est beaucoup plus proche du kenjutsu.
En kata, point de droit à l'erreur ; la moindre serait fatale... s'il s'agissait d'un vrai duel, évidemment. Car les kata sont faits pour apprendre - et aussi pour ne pas oublier.

6 mai 2005

Qui ça, moi ?!

Vendredi 6 mai 2005

Il y avait cours mardi, et j'y étais oui, malgré le fait que j'aie aussi fait le stage et les geiko du lundi à Chambéry, mais j'étais vraiment trop lessivée pour écrire quoi que ce soit à la sortie... Et après, je ne m'en souvenais plus. Rien qui ne m'ait bien marquée apparement je suppose ; toujours les mêmes erreurs à corriger...

Bref, pour changer j'ai fait un truc totalement inédit aujourd'hui.
Mais alors, jamais vu.
J'ai du faire cours. Argh.
Aucun ancien n'était là, pour cause de pont ; Thierry avait bien dit qu'on pouvait venir faire kata quand même si on voulait, je me suis retrouvée à être la seule motivée avec Samantha, et Takeshi et Yumiko qui n'étaient pas au courant qu'il n'y avait pas de cours formel...
Donc quand j'arrive, ils sont en train de travailler les kata, et je travaille donc aussi avec Samantha un petit moment, apportant quelques petites corrections là où je pouvais ; un peu de travail sur des déplacements en garde face à face aussi, et quelques coupes en dynamique sur le shinai en barrage. Comme elle avait encore un peu mal au poignet, après être passé au shinaï pour utiliser une arme plus légère, je pense à lui réexpliquer de bien faire attention à utiliser toutes les articulations pour armer et couper (poignet-coude-épaule, épaule-coude-poignet : enrouler et dérouler) en la voyant travailler avec sa main gauche seulement, ce qui semble la soulager au niveau de son articulation douloureuse... L'arme paraît bien plus lourde si on ne pense pas à bien plier le poignet...

C'est curieux comme les choses se passent parfois : comme je savais qu'il n'y aurait probablement pas beaucoup de monde (si tant est qu'il y ait quelqu'un), j'avais pensé sur le trajet à divers exercices à faire faire au cas où, mais j'espérais quand même qu'il y aurait quelqu'un de mieux placé que moi pour assurer le cours...
Et donc, après avoir travaillé un moment, Takeshi m'appelle, et me demande si on ne va pas mettre un peu l'armure ; et je m'aperçois que tout le monde me regarde en attendant... Quoi donc ? Et là, je réalise qu'ils veulent que je leur dise quoi faire... Prise que j'étais dans le kata, j'avais oublié que j'étais la plus ancienne du club présente...
Et donc, après être restée bête un instant, j'acquiesce et je propose de faire quelques exercices en dynamique au shinaï.
Un problème se posait : Sam n'avait pas d'armure et il me manquait des kote, on a du donc se débrouiller comme ça, en jouant sur les rotations pour que tout le monde puisse travailler un peu.

Donc pour commencer, fumikomi men avec le shinai en barrage pour changer un peu... Les classiques, rien de tel.
Chaque exercice 5 fois, chacun son tour (sauf lors des problèmes de rotation), pour ça comme pour la suite.
Kote ensuite, toujours en fumikomi, sur le shinai tendu sur le côté (et pas kote, faut pas confondre...).
Je me dis que faire do ensuite serait bien, mais comme j'ai oublié de faire mettre les armures, ceux qui ont un do et un tare vont s'équiper ; trois sur quatre, c'est déjà pas si mal. Ensuite, fumikomi do donc ; comme on fait l'exercice deux fois, tout le monde peut le faire.
On tente ensuite men suriage men en pas glissé, puis kote suriage kote (j'aurais du faire faire kote suriage men plutôt peut-être...), toujours en pas glissé ; à cette occasion, je pense à rappeler que le mouvement ne s'effectue surtout pas en sortant la pointe, et j'essaie de montrer le mouvement correct de léger arrondi avec les mains pour effectuer au retour une coupe bien verticale... Pas aussi bien que je l'aurais voulu évidemment, mais il fallait se contenter de ça.
Puis toujours kirikaeshi, et des men encore pour finir (3 sur une seule inspiration).

Après une courte pause pour boire quelques gorgées d'eau et se rafraîchir un peu, ceux qui ont une armure la mettent, et on fait un peu de travail en dynamique sur armure cette fois.
Men, kirikaeshi (sans parade pour bien penser à couper le men et pas à viser le shinai), puis uchikomi classique : tsuki men, kote, do, kote men, kote do, men do, kote men do, men (le détail débile : je montre, et après je réalise que je dois le faire encore une fois, puisque comme je n'ai pas mon armure complète, c'est à moi de travailler...) - chaque exercice deux fois, en changeant de partenaire pour que tout le monde puisse le faire.
Je laisse ensuite Takeshi et Yumiko faire un geiko pendant quelques minutes, en travaillant avec Samantha pendant ce temps, puis on salue, et c'est fini... Pfou.
Une expérience intéressante, mais ça fait bizarre... Si jamais ça doit arriver encore, je penserai à prendre des kote et à préparer quelques exercices...
En tout cas, on a eu tout le temps de prendre notre douche tranquillement pour une fois.

4 mai 2005

Geiko du premier lundi du mois à Chambéry

Lundi 2 mai 2005

J'étais trop fatiguée pour écrire tout ça juste après être revenue lundi soir, et de même pour mardi soir après l'entraînement. 5 jours à enchaîner les cours de kendo, c'est fatigant mine de rien.
J'ai ressenti une fatigue inhabituelle le lundi au réveil, j'avais sans cesse envie de dormir (heureusement que je n'ai plus cours en ce moment) ; du coup, je me demande si ce n'est pas le travail respiratoire du dimanche qui m'a mise dans cet état, c'était la seule chose vraiment inhabituelle que j'ai faite, et la fatigue que j'ai ressentie l'était aussi... Ca n'avait pas l'air d'être de la mauvaise fatigue en tout cas, j'avais l'impression (pas désagréable au final) de récupérer enfin par un bon repos bien mérité après une période de travail intense... Un peu le même genre de sensations qu'après avoir... je ne sais pas, fait des travaux de jardinage de façon intense pendant plusieurs jours...
Quoi qu'il en soit, je me suis quand même motivée pour aller le lundi à Chambéry (encore - je vais finir par prendre un abonnement pour l'autoroute...), et j'ai bien fait.

Après l'échauffement (dont j'ai raté une partie, étant encore arrivée en retard, hélas...), mise d'armure et travail habituel : seme men, seme kote men, seme kote do, en grande puis petite amplitude.
Gilbert souligne toujours avec raison l'importance d'aller "sur" et non pas "vers" le partenaire lors de la menace (sinon ce n'est pas une menace...) ; une sensation que j'ai peu à peu l'impression de mieux ressentir. C'est pour moi vraiment l'utilisation d'une impression, d'une image mentale : se grandir pour dominer l'adversaire (ce qui aide à redresser le dos accessoirement), avoir l'impression qu'on va lui marcher dessus, que le sabre est au-dessus du sien (et ce même s'il est dessous) un peu comme en jodan...
Quelques autres points importants avec lesquels j'ai plus ou moins de problèmes :
     - pour menacer, avancer les hanches et pas les mains (sinon en combat, kote, aïe)
     - penser à ne pas se décaler de 3/4 en ne menaçant qu'avec la partie droite du corps : ramener le pied gauche (sans croiser tout de même, attention) peut aussi bien être une menace que l'avancée du pied droit, et pousser la main gauche bien au centre et non pas avancer la droite...

On travaille également (je ne garantis pas d'avoir tout retenu dans l'ordre...) seme kote-suriage men : sur le seme de kakari, motodachi attaque kote, kakari effectue alors suriage men.
Autre point important du seme pour inciter à attaquer kote : chercher à prendre fortement le centre plutôt que de pousser le shinaï adverse avec la main droite. En fait, l'épaisseur de l'arme suffit pour peu qu'on exerce une forte pression pour occuper le centre (et d'une pierre deux coups, on évite de se découvrir en kote).
Un peu de renforcement encore avant de passer aux geiko : 2 seme men puis kirikaeshi. Finalement, ce n'est pas trop méchant à comparer des enchaînements qu'on fait parfois comme uchikomi complet dans la forme qu'on pratique habituellement suivi de kirikaeshi, ou encore plusieurs fumikomi men puis double kirikaeshi (double complet, donc quatre allers-retours, pas deux...)... Néanmoins, si on se donne toujours à fond comme il se doit (en gérant quand même un minimum son énergie, hein...), on doit en sortir aussi épuisé je crois...

Après le travail de kihon, on passe à mawari geiko face aux plus gradés en motodachi d'abord, puis après une petite pause (prolongée pour moi pour cause de crise d'hypoglycémie, le temps que les réserves se mobilisent pour un deuxième souffle...) les yudansha pratiquent entre eux, et les kyusha ensemble.
J'avais l'impression de mieux glisser au niveau des déplacements ce soir-là, mais je me demande si c'est dû à une décrispation de ma part pour cause de fatigue, ou au fait qu'il y avait du talc un peu partout sur le sol... ou encore un peu des deux ?
J'ai un peu trop travaillé en contre-attaque encore une fois, au moins un combat sur deux, le temps de récupérer du précédent (mais bon, j'étais très fatiguée... mais oui, c'est mal quand même), mais en essayant toujours de ne pas travailler en réaction mais de provoquer l'attaque de l'adversaire (sinon, ce n'est pas ippon même si on passe la technique). Enfin, on fait ce qu'on peut, il faut bien savoir gérer ses combats aussi après tout, comme Gilbert nous l'a fait remarquer : faire un ou deux geiko complètement à fond, c'est bien, mais si c'est pour s'arrêter ensuite pendant un quart d'heure, c'est dommage... Finalement, ma méthode n'est peut-être pas si mauvaise ?

On termine sur sodachi ippon (c'est comme ça que ça s'écrit ?), ou ippon shobu selon le nom que l'on préfère (encore qu'il y a sûrement des différences de signification, mais je ne m'y connais pas assez pour savoir quel terme est le plus approprié). En tout cas, l'idée est de marquer un ippon sur une seule attaque.
Finalement, quand on sait qu'il n'y a qu'une seule attaque à faire, et que c'est la seule à laquelle on a droit, on retrouve de l'énergie même si on est épuisé : concentrer tout ce qui reste pour cette seule attaque, faire monter la pression jusqu'au moment adéquat, et tout relâcher d'un seul coup... Jusqu'à l'adversaire suivant, pour lequel on recommence, sans que ce soit jamais exactement pareil.

Allez hop, ça suffit pour le moment, je posterai plus tard le résumé de l'entraînement d'hier.

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1 mai 2005

Stage kata-geiko, suite

Dimanche 1er mai 2005

Aujourd'hui, deuxième journée de stage ; ouverture des portes à 8h30, début du stage vers 9h...
Le matin, travail respiratoire dans le style des hojo no kata.
Du coup, j'ai appris comment on fait pour remonter son hakama en coinçant des replis dans la ceinture... L'opération consiste à attraper les deux épaisseurs du tissu sur les plis extérieurs, à peu près au niveau du bas des fentes latérales, et à coincer le coin de tissu formé sous la ceinture du hakama.
Alors, si j'ai bien tout compris (ce qui n'est pas gagné)...
Pour le travail de respiration proprement dit, on inspire à fond en libérant complètement les épaules, quitte à laisser les bras se lever, en ouvrant bien la bouche (car le but est que le partenaire - dans les hojo no kata - voie bien la respiration, contrairement au cas normal, pour que les deux puissent être en harmonie), puis on concentre le souffle au niveau du ventre et on expire progressivement (le truc est, paraît-il, d'avoir la sensation de pousser la ceinture du hakama avec le ventre...) en laissant le ki s'exprimer librement - quand on voit les pros faire, ça donne une sorte de grognement ou bourdonnement en continu pendant qu'ils soufflent, c'est assez bizarre à voir (enfin, surtout à entendre), mais bon on s'y fait... En tout cas, je n'y arrive pas.
Après, on fait la même chose en se déplaçant : après inspiration, contrairement à l'habitude, on pose le talon en premier ici, le plus loin possible tout en restant naturel (quitte à pencher légèrement le buste en avant au début - sans "décrocher" la tête toutefois - on redressera progressivement ensuite, histoire de ne pas brusquer les lombaires) ; le talon arrière cherche à s'enfoncer dans le sol, pour être bien en extension.
Les pas sont croisés, le déplacement ressemble assez à ceux qu'on pratique en ïai.
On fait ensuite la même chose face à un partenaire, comme si on voulait le repousser, en pensant toujours bien à se déplacer avec les hanches ; le haut du  corps doit garder une certaine unité, former un bloc (sans toutefois être rigide) : une inspiration, concentration, puis trois pas sur le même souffle, en harmonie avec le partenaire (hé oui, aïki comme dans aïkido, l'harmonisation de l'énergie avec celle du partenaire), puis on reprend son souffle et on change de sens (car si vous avez bien suivi, au début on va vers l'avant, pendant que le partenaire va vers l'arrière ; on inverse donc ensuite, chacun son tour après tout...). Pour la précision, les déplacements ne sont pas en opposition avec ceux du partenaire, mais dans le prolongement : pendant qu'on avance le pied droit par exemple, il recule le pied gauche, celui qui est en face.
On fait ensuite la même chose avec des boken, en garde face à face (mais n'ayant pas le modèle spécifique pour les hojo no kata, une espèce de tronc de 1,2 kg environ, on utilse nos armes habituelles - il paraît que les sensations sont très différentes avec les gros modèles, je n'en doute pas...), d'abord simplement le déplacement, puis ensuite on fait des coupes men en simultané (aiuchi men ?) sur chaque déplacement : une inspiration, une coupe en expulsant bien tout l'air, puis ensuite trois coupes sur le même souffle (argh, mes poumons).
Finalement, on a travaillé les kendo no kata en essayant d'appliquer plus ou moins les mêmes principes pour le souffle. Seulement les 7 premiers encore, toujours pas de kodachi, snif...
C'était prévu au programme de la matinée, mais finalement nous sommes restés sur ce travail respiratoire, fort intéressant comme l'a souligné le sensei chargé de la direction du stage. En tout cas, ça n'en a pas l'air mais c'est fatigant...

Après la pause de midi, l'après-midi a été consacrée aux gogyo no kata, que je n'avais jamais pratiqués.
Le salut est le même que pour les kendo no kata mais la garde est légèrement plus haute : on pointe le sabre vers l'oeil de l'adversaire (le gauche ou le droit... pas moyen de m'en rappeler) ; lorsqu'on casse la garde à la fin des kata, la lame est plus haute également : elle est parallèle au sol, et non pas la pointe plus basse, et le tranchant reste vers le bas, on ne présente pas le flanc du sabre. De manière générale, on effectue les déplacements lentement, et les coupes de façon rapide et franche, souvent en amplitude plus réduite que pour les formes classiques. J'ai trouvé que le travail du souffle effectué précédemment aidait bien, pour se concentrer, et relâcher brusquement l'énergie lors de l'attaque. Sinon, comme pour les kendo no kata, c'est toujours uchidachi qui dirige.
Les pratiquants n'ayant pas atteint le 3e dan (donc moi entre autres) ont pratiqué les 4 premiers kata seulement (et ça faisait déjà pas mal...), les plus hauts gradés ont du en faire quelques-uns de plus.
J'espère que j'ai à peu près retenu ça, on va voir...

Ipponme, première forme

Uchidachi : hidari jodan
Shidachi
: chudan
Uchidachi : 4 pas (toujours en commençant par le pied avant - se retrouve donc pied droit devant)
Shidachi : 3 pas dans le même temps (attention à la synchronisation donc)
Uchidachi : coupe comme pour couper kote en avançant le pied gauche (déplacement croisé donc)
Shidachi : esquive en arrière en baissant les mains
Les deux se remettent en garde, en revenant en position (donc uchidachi recule, shidachi avance)
Uchidachi  : avance de 3 pas et coupe do sur le 3e
Shidachi : recule en restant pointe à pointe, les deux premiers pas en arrière, sur le 3e part en diagonale arrière-gauche en recevant le do sur le flanc de son sabre (côté omote), puis attaque men (la coupe de l'adversaire renvoie le sabre dans la bonne position ; le mouvement ressemble assez à celui du 4e kendo no kata). Shidachi prend ensuite jodan en reculant (gauche-droite, pas de croisement des pieds).
Uchidachi
: le sabre baissé, présente le flanc
Shidachi : menace le flanc d'uchidachi de la pointe (le sabre est dont à peu près parallèle au sol), puis avance de 3 pas en menaçant toujours et en revenant au centre avec uchidachi, les deux reprenant la garde au cours du déplacement.

Nihonme, deuxième forme
Uchidachi : chudan
Shidachi : gedan (dans les gogyo no kata, gedan se fait avec la lame parallèle au sol, comme pour le casser de garde)
Les deux avancent de 3 pas, et arrivent pointe à pointe.
Uchidachi : descend sa pointe tandis que
Shidachi monte sa pointe
Uchidachi : lorsque sa pointe atteint celle de shidachi, tsuki en tentant de recouvrir la lame de shidachi en inclinant sa lame pour la passer horizontalement (tranchant sur sa droite - logique, c'est plus difficile dans l'autre sens), mais cède face à la parade de shidachi et se retrouve donc avec la lame dans l'autre sens (tranchant à gauche), le tout en faisant un pas en avant (sans croiser, pied droit devant).
Shidachi : recouvre la lame d'uchidachi en inclinant brusquement la sienne vers la droite en reculant pour absorber.
Uchidachi : passe en force et arme pour frapper men (armer court, pas en grande amplitude) en avançant, mais n'a pas le temps de couper, car
Shidachi coupe kote (droit) sans armer en grande amplitude non plus, en effectuant un déplacement arrière sans croisement (gauche-droite). Revient ensuite en jodan en reculant encore, pendant que
Uchidachi baisse sa pointe (en reculant ?), puis la remonte tandis que
Shidachi rabaisse la sienne, les deux revenant à une garde normale.
Retour au centre : uchidachi recule de 3 pas, shidachi le suit.

Sanbonme, troisième forme

Uchidachi : gedan
Shidachi : gedan
3 pas chacun, les deux arrivent au centre et remontent leurs pointes pour arriver en garde (éventuellement, uchidachi peut arriver légèrement avant).
Uchidachi : vive poussée de la lame vers l'avant (comme dans le 7e kendo no kata, comme pour faire un tsuki plus ou moins) en avançant sans croiser
Shidachi  : absorbe en reculant
Reprise de garde et de position (avancée de shidachi et recul d'uchidachi).
Uchidachi avance de 3 pas en croisant et attaque yoko men sur le 3e (pied droit), tandis que
Shidachi recule sur les deux premiers pas (d'abord pied droit, attention, puis gauche) et fait suriage men en se décalant sur sa gauche et un peu en arrière (déplacement gauche-droite, on arrive pied gauche devant pour une fois), puis reprend jodan en reculant le pied gauche derrière le droit (croisement)
Uchidachi : baisse sa pointe et présente son flanc
Shidachi : menace le flanc d'uchidachi
Les deux reviennent au centre en reprenant la garde, shidachi menaçant toujours uchidachi, comme pour le premier kata de cette série.

Yonhonme
, quatrième forme

Uchidachi : garde ancienne ressemblant à hasso mais avec le sabre plus en avant et sur le côté je crois, dont je ne me rappelle plus le nom (quelque chose comme yin me semble-t-il...)
Shidachi : chudan
Uchidachi : avance de 4 pas
Shidachi : avance de 3 pas dans le même temps (attention au timing, comme pour le premier)
Uchidachi : coupe men, sans trop réarmer en grand, en avançant le pied gauche (croisement)
Shidachi : suriage men (recule puis avance de la manière habituelle, sans croiser - gauche droite puis droite gauche), puis prend jodan en reculant de nouveau (toujours sans croiser).
Uchidachi avance ensuite en menaçant comme pour faire tsuki (pied gauche, puis droit en croisant) sur deux pas, tandis que
Shidachi recule en se décalant pour se présenter de 3/4 en position hanmi (pieds plus en diagonale et pas tout à fait parallèles, comme en aïkido), en reculant d'abord le pied droit, puis le gauche sur le 2e déplacement d'
Uchidachi
qui attaque tsuki sur son 3e pas (pied gauche je crois) toujours en inclinant la lame à l'horizontale, tranchant vers la droite
Shidachi : continue sur son mouvement, et se décale donc sur la droite d'uchidachi en reculant son pied droit, tout en exécutant une attaque men (je crois...), puis reprend jodan en repassant son pied droit derrière.
Uchidachi : baisse sa pointe en présentant son flanc à shidachi, qui menace, et les deux reviennent en place comme précédemment.

Voilà, pfou... Maintenant reste à espérer que je n'ai pas encore tout confondu (ce qui est probable) ; ce bref résumé n'est certainement pas exempt d'erreurs et d'imprécisions, alors inutile de s'y fier...
Encore une petite précision : pour les gogyo no kata, le kiai n'est pas verbalisé comme dans les kendo no kata. On expire fortement lors d'une attaque, mais on ne crie pas.

Après tout ça, on avait bien besoin de quelques geiko pour se défouler un peu...
J'ai fait des geiko intéressants, comme d'habitude pendant les stages (et la plupart du temps aussi, on trouve toujours quelque chose d'intéressant). La principale chose à noter est qu'il faut bien que je pense à aller au centre, et à ne pas essayer de passer sur le côté quand j'attaque... Et j'ai toujours ce temps sur pour armer : en fait, je pars sur place au lieu de faire un mouvement continu. Mais bon, ça vient petit à petit, il paraît même que j'ai bien progressé par rapport à il y a quelques temps, meilleure posture et plus d'assurance... Cool. Y'a plus qu'à continuer à travailler ; je vais essayer de me concentrer sur cette notion de centre.

30 avril 2005

Stage kata-geiko, première partie

Samedi 30 avril 2005

Aujourd'hui, stage kata et geiko à Chambéry. J'aime beaucoup ce stage, on a rarement l'occasion de travailler autant les kata.
Pour cette première demi-journée, travail sur les 7 premiers kata au tachi uniquement (plus hojo no kata pour les plus avancés, mais je n'en fais pas partie, j'ai déjà bien assez à faire avec les 10 kendo no kata).
En conclusion, comme toujours, je n'avance pas assez sur mes attaques : il faut bien penser à s'engager à fond sur la coupe (en particulier men ou tsuki dans le premier, le quatrième, et le cinquième, en ce qui me concerne - quitte à recevoir un coup de boken sur la tête... aïe... mais au moins c'était engagé à fond). Il faut aussi penser à faire de grands déplacements sur les esquives, par exemple dans le deuxième kata.
Et j'ai enfin compris (après qu'on m'aie expliqué, bien entendu...) pourquoi j'avais toujours du mal à faire les parades dans le 3e : il faut passer son sabre sous celui de l'autre, pas par-dessus, évidemment... J'ai pu constater (ou plutôt confirmer, ce n'est pas la première fois malheureusement) que se débarrasser d'une mauvaise habitude prise est extrêmement difficile - d'où l'intérêt d'apprendre les choses correctement dès le début, quitte à aller plus lentement.
Un autre point qui me pose problème (mis à part le fait que je ne peux pas lever le bras gauche correctement- argh) est le déplacement dans le 4e kata : je me retrouve plus ou moins en déséquilibre, et je n'ai toujours pas réussi à corriger le problème (qui a sans doute quelque chose à voir avec le positionnement des pieds, et l'écartement des appuis principalement, à mon avis). Ma foi, on verra bien demain, peut-être que j'y arriverai enfin...

30 avril 2005

Comment ça, en arrière ?!

Vendredi 29 avril 2005

Et oui, comme le titre l'indique, nous avons pas mal travaillé (entre autres choses, mais c'était le plus spécial) ikki men.
Difficile de coordonner les mouvements, pas mal de choses sont à l'inverse de ce qu'on fait d'habitude : basculer ses appuis en arrière en posant le talon gauche au sol, reculer le pied gauche en le remplaçant rapidement (le tout en un seul mouvement fluide, ainsi que la suite, bien entendu...) par le droit, et frapper avec le pied droit, quasiment avec le talon, tout en portant une coupe men sans oublier d'allonger les mains, ce n'est pas évident... Même quand on croit avoir compris comment ça marche, il faut encore le faire comprendre au corps ; un des points difficiles semble-t-il, au moins pour certaines personnes (dont moi), est d'oser se "laisser tomber" (mais pas trop non plus, hein...) en arrière, sans avoir peur de tomber.
Sinon, autre travail notable, le kote très vif en contrôlant le déplacement, sans passer ; il faut prendre bien garde à orienter son pied droit vers le pied droit du partenaire, et pas le gauche, lors de la frappe de pied.
Je commence à retrouver des sensations de coupe plus correctes petit à petit, c'est agréable ; en pensant bien à pousser le côté gauche (toujours trop faible chez moi) mais sans croiser les pieds, évidemment, et en ne cherchant pas à "viser" d'une manière quelconque, ça marche beaucoup mieux...

27 avril 2005

Un cours trop court

Mardi 26 avril 2005

Encore beaucoup de travail sur fumikomi men (mais il y a beaucoup à travailler).
Nidan waza (kote men, kote do...) également, puis sandan waza (kote men do), avec aussi nuki do sur attaque de men de motodachi au retour, etc.
Une sorte d'uchikomi avec tsuki men, kote men, men men, men.
Et l'abominable double kirikaeshi men men puis men men do do...
Ensuite quelques geiko courts, mais malheureusement nous fumes coupés de court quand le gardien vint gentiment nous demander à quelle heure nous comptions finir... 22 heures, comme d'habitude pourquoi ? Parce qu'il s'est avéré que notre horaire ce jour-là, toujours à cause des vacances, était censé être 19h-20h30... mais personne n'avait été mis au courant...
Nous avons donc coupé court, hélas ; et dire que ces derniers cours, je commençais à mettre des men un peu plus corrects...
C'est très agaçant, mon shinai a tendance à glisser sur le côté droit quand je mets un men (trop de main droite sans doute). J'ai trouvé un truc (que je savais pourtant, mais la question est de le sentir) finalement : je me suis aperçue qu'en fait, je cherchais à "viser" le men, d'une certaine manière... et la cure est évidemment de n'en rien faire : couper au centre sans se poser de questions ou chercher à viser. Il faut savoir faire confiance à son sabre et à son corps... On envoie dans la bonne direction, et on ne se crispe pas, on laisse faire, et zou... Ca marche. Magique.
Donc voilà, il est bien dommage que je n'aie pas eu le temps de perfectionner ça en geiko, où ça reste difficile.
Heureusement, Thierry avait préparé un pot (plus que) digne de ce nom pour fêter son 6e dan pour nous consoler.

22 avril 2005

Mittsu - Trois

Vendredi 22 avril 2005

Aujourd'hui, Thierry n'était pas là, c'est donc François qui s'est chargé de l'entraînement.
Beaucoup de volume donc, travail des bases intensif. Ca ne fait jamais de mal.
Echauffement individuel, puis on a travaillé les déplacements tout d'abord, sans arme. En pas croisé, puis okuri ashi, grande et petite amplitude, avec accélération. Travail de demi-tour avec le shinai dans le dos pour bloquer les hanches, toujours en faisant attention de tourner avec les hanches, sans traîner.
Pour corriger le croisement des pieds, on effectue quelques allers-retours avec les pieds sur la même ligne.
Travail du ki ken tai aussi, seul ou avec un partenaire tenant son shinai en barrage.
Et kirikaeshi toujours, évidemment. Puis après une petite pause rapide pour boire un peu, on met l'armure et on recommence...
En bref, beaucoup, beaucoup de volume et du fondamental ; puis quelques geiko aussi, quand même.
Je suis tellement fatiguée que j'ai la flemme d'en écrire plus tiens...
En bref, un entraînement assez vigoureux, ça décrasse avec cette chaleur... Heureusement, mon pied (qui souffrait encore des affres du parquet du gymnase des Combes) a tenu jusqu'au bout. Ouf.
Fatigant, mais sympa quand même.
Et dire qu'on remet ça mardi... Il faut sans doute être un peu maso pour faire des arts martiaux et aimer ça...

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